lundi 7 septembre 2015

Plus difficile de manger équilibré avec un petit budget

Une équipe de chercheurs de l’unité mixte de recherche Nutrition, Obésité et Risque Thrombotique de Marseille, en collaboration avec le Centre de nutrition en santé publique, de l’Université de Washington, s’est intéressé au sujet et à étudier la contribution du prix des aliments aux inégalités sociales en matière de choix alimentaires et de nutrition.

Ils ont ainsi confirmé que lorsque l'on compare les aliments de la base INCA2 en exprimant leur prix en €/100kcal (et non pas en €/kg), les produits riches en vitamines, fer, calcium, fibres sont des sources de calories plus chers que les produits riches en énergie, très gras ou très sucrés.   De plus, « des produits comme les chips, les sucreries, les biscuits, mais aussi les pâtes et le riz, sont faciles à transporter, à stocker, à préparer et ne sont pas périssables, expliquant à la fois pourquoi ils sont moins chers que des produits frais, mais aussi pourquoi ils peuvent être préférés en cas de précarité des conditions de vie (absence de voiture, habitat précaire...) », ajoutent les chercheurs.

Dans cette optique, les chercheurs suggèrent néanmoins que ces consommateurs doivent être prêts à faire des écarts plus grands avec leurs habitudes alimentaires et les normes culturelles, « en consommant des aliments de bonne qualité nutritionnelle pour leur prix, tels que les légumes en conserve ou surgelés ».

Sources : Inra ; N. Darmon & A. Drewnowski. The
contribution of food prices and diet cost to socioeconomic disparities
in diet quality and health: a systematic review and analysis. Nutrition Review, le 25 août 2015.